dimanche 27 mai 2018

Bashô et le haïku

Rejoignons le monde des haïkus, avec Bashô, le maître japonais du XVIIe siècle et Leili Anvar pour les commenter. C'est un extrait d'un article du monde des religions, intitulé : L'art de contempler.



"Si le haïku est la forme poétique la plus célèbre et la plus célébrée de la littérature japonaise, elle est plus qu'une forme, mieux qu'un genre : une vision du monde. Comme la quintessence de l'idéal japonais : épure, juste équilibre entre rigueur intellectuelle et émotion, expression de la beauté dépouillée de tout ornement futile. Il se déploie , dan sa forme classique, sur dix-sept syllabes et doit contenir un kigo, c'est-à-dire un "mot de saison", qui peut être une référence plus ou moins allusive à la nature ou au cycle des saisons. Il instaure ainsi un rapport au temps qui conjoint l'instant et l'éternité."

Matinée de neige

seul
je me délecte à mâcher du saumon séché




"Bashô compose des récits de voyage émaillés de haïkus. On le voit traverser le pays et les saisons, se laisser pénétrer par les éléments, la beauté des paysages et des visages, des fleurs, des montagnes, des sources d'eau, des temples innombrables, de l'art de la calligraphie et de la peinture. Il intègre le monde par tous les sens, la vision, l'odorat, le toucher, l'ouïe et même le goût."


Passant la nuit au temple

mon visage véritable
contemple la lune




"Chaque haïku est une goutte de rosée suspendue à la branche d'un cerisier en fleurs. Gouttelette impalpable, elle reflète le ciel et la terre en un étincellement sans fin."Leili Anvar


Etincellent
les jeunes feuilles, les feuilles vertes
dans la lumière du soleil



A ce goutte à goutte de rosée
des souillures du monde
puissé-je me laver

"Dans ce qu'on voit, rien qui ne soit fleur, dans ce qu'on ressent, rien qui ne soit lune. Quand dans les formes on ignore la fleur, on est pareil à un barbare, quand dans le cœur, on ne ressent pas la lune on est de la même espèce que la bête, il faut retourner à la nature créatrice, s'accorder à la nature créatrice." Bashô

De temps en temps
les nuages nous reposent
de tant regarder la lune.

dimanche 20 mai 2018

Atelier pratique d'astrologie

Le 6 juin, nous vous proposons un atelier d'astrologie interactif au centre d'astrologie de Grenoble.
Il sera animé par Sylvie Lafuente Sampietro et nous permettra de découvrir le féminin en nous.
L'affiche ci-dessous vous donne toutes les indications sur cette soirée :



Ces ateliers sont vraiment l'occasion de découvrir, à travers ce que la société, l'histoire et la mythologie nous ont apporté, ce qui nous concerne personnellement et ce que nous pouvons vivre par nous-mêmes. Notre thème natal, que Sylvie Lafuente Sampietro nous aidera à décrypter sous l'angle de la féminité sera un outil très précieux pour comprendre notre singularité.
Tout en se découvrant soi-même, on découvre la diversité de nos approches individuelles, et une plus grande compréhension des comportements de notre entourage peut s'installer.
Je vous conseille donc vivement cet atelier, nous serons heureux de vous y accueillir.



Le 6 juin, de 19h15 à 22h15 au Centre d'astrologie, 1,rue Expilly   38 000 GRENOBLE





"C'est le féminin à l'égal du mâle que je chante. C'est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance. Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action, c'est l'Homme moderne que je chante." Walt Whitman dans Feuilles d'herbe


dimanche 13 mai 2018

S'émerveiller



Cela commence par de l'étonnement. Tout dans ce monde est surprise et interrogation. S'étonner devant toutes les beautés de l'univers comme devant l'inexplicable :
"Le point le plus élevé que l'homme puisse atteindre est l'étonnement." Goethe

Il faut être attentif, car tout peut glisser sur nous sans que nous y prêtions attention et nous risquons de ne plus rien ressentir :
"La mesure de l'enchantement dépend de la plus ou moins grande attention que vous y mettez."Montaigne




Et s'émerveiller , surtout s'émerveiller, je ne m'en lasse pas :

"S'émerveiller devant la vie, s'émerveiller devant la mort, s'émerveiller devant toutes les naissances et la perpétuelle nouveauté; tout devient fil de soie pour tisser la trame d'une existence constamment émerveillée." Marie-Madeleine Davy




Ce n'est pas compliqué, il suffit souvent d'un sourire :

"Je coudoie chaque jour dans la rue ou dans le métro des centaines d'inconnus, et ce coudoiement n'est aucunement éprouvé comme rencontre : tous ces inconnus se présentent à nous au fond comme simples corps occupant une certaine place dans l'espace vital où nous avons à nous maintenir et à nous frayer une voie.
Il pourra d'ailleurs suffire de quelque chose qui, objectivement parlant, est un pur rien, pour que ce plan-là soit dépassé; par exemple, le ton sur lequel sera prononcée une phrase aussi simple que :"Je vous demande pardon", ou le sourire qui l'accompagne, et, aussitôt, jaillira une certaine clarté, qui n'a du reste rien de commun avec celle de l'intelligence, mais qui peut illuminer comme un éclair l'obscurité, c'est-à-dire au fond, avant tout, la solitude où nous avançons comme à tâtons." Gabriel Marcel


Et enfin garder cet étonnement, cet émerveillement jusqu'à la fin :
"Je voudrais arriver à la mort aussi frais qu'un bébé, et mourir avec cet étonnement des bébés qu'on sort de l'eau. L'émerveillement crée en nous un appel d'air. L'éternel s'y engouffre à la vitesse de la lumière dans un espace soudain vidé de tout." Christian Bobin

dimanche 6 mai 2018

Première rencontre


Quelques vers d'Emily Dickinson, lus dans un livre de Jean-Claude Ameisen et qui nous parlent de notre première rencontre avec l'autre, autrement dit notre mère :





"Que ma première connaissance soit de toi
Dans la lumière chaude du matin_
Et ma première crainte
Que l'Inconnu t'engloutisse dans la nuit_






Quand la seule chose que nous savons de l'amour
est que l'amour existe
et que cela nous suffit."



Illustrations de Myrrha. Nous exposons actuellement la série de ses oeuvres sur le zodiaque de Nephtys au local d'astrologie. Nous avons egalement en bibliothèque son très beau livre : Je te salue la vie.
Je vous rappelle que notre prochain après-midi d'accueil pour visiter l'exposition et nous rencontrer est prévu le 26 mai.