dimanche 20 août 2017

Le ciel étoilé

La nuit étoilée : l'été est un moment privilégié pour l'observer et découvrir les étoiles, rêver, chercher les mondes lointains ou simplement admirer sa beauté.

Les tableaux de la nuit étoilée de Vincent van Gogh m'ont toujours paru étrangement lumineux et comme beaucoup d'autres, je me suis demandée ce qu'il cherchait en peignant cette nuit.
Et il semble qu'il ait été fasciné par les couleurs, les chatoiements et la lumière des étoiles plus que par une recherche mystique comme on a pu le croire.
Cette lettre à son frère montre bien le sens de son travail :




"Je veux maintenant absolument peindre un ciel étoilé. Souvent, il me semble que la nuit est encore plus richement colorée que le jour. Colorée des violets, des bleus et des verts des plus intenses.
Lorsque tu y feras attention, tu verras que certaines étoiles sont citronnées, d'autres ont des feux roses, verts, bleus, myosotis. Et, sans insister davantage, il est évident que pour peindre un ciel étoilé, il ne suffit point du tout de mettre des points blancs ou  noirs sur du ciel noir ou bleu.
Le ciel étoilé, peint la nuit-même sous un bec de gaz. Le ciel est bleu-vert, l'eau est bleu de roi, les terrains sont mauves, la ville est bleue et violette, le gaz est jaune et ses reflets sont or roux et descendent jusqu'au bronze-vert. Sur le champ bleu-vert du ciel, la grande ourse a un scintillement vert et rose dont la pâleur discrète contraste avec l'or brutal du gaz. Deux figurines colorées d'amoureux à l'avant-plan."



Sa description est une ode aux couleurs et à cette lumière particulière de la nuit. Et correspond parfaitement à ce que l'on ressent devant son tableau.
Il compare aussi les étoiles à des points sur une carte, des points de repère qui nous montrent le chemin vers chaque étoile, vers un voyage que l'on ne pourra entreprendre que lorsque nous serons morts. 

Lamartine aussi , avec tout son romantisme nous décrit l'arrivée du ciel nocturne. Elle est moins colorée que celle de Van Gogh mais très imagée !

"Alors ces globes d’or, ces îles de lumière, 
Que cherche par instinct la rêveuse paupière, 
Jaillissent par milliers de l’ombre qui s’enfuit, 
Comme une poudre d’or sur les pas de la nuit ; 
Et le souffle du soir qui vole sur sa trace 
Les sème en tourbillons dans le brillant espace. 
L’œil ébloui les cherche et les perd à la fois : 
Les uns semblent planer sur les cimes des bois, 
Tels qu’un céleste oiseau dont les rapides ailes 
Font jaillir, en s’ouvrant, des gerbes d’étincelles. 
D’autres en flots brillants s’étendent dans les airs, 
Comme un rocher blanchi de l’écume des mers ; 
Ceux-là, comme un coursier volant dans la carrière, 
Déroulent à longs plis leur flottante crinière ; 
Ceux-ci, sur l’horizon se penchant à demi, 
Semblent des yeux ouverts sur le monde endormi ; 
Tandis qu’aux bords du ciel de légères étoiles 
Voguent dans cet azur comme de blanches voiles 
Qui, revenant au port d’un rivage lointain, 
Brillent sur l’Océan aux rayons du matin." 





Lever la tête et contempler à notre façon ce spectacle offert par l'univers : pour ma part, je suis toujours partagée entre l'émerveillement de la découverte de tous ces mondes lointains qui s'allument sous nos yeux et le désir de les reconnaître, de les nommer pour les retrouver d'un jour à l'autre. Pouvoir me dire : oui, cette étoile est bien là, toujours présente et cette planète telle Saturne ou Jupiter la semaine dernière, m'accompagne lorsque je sors le soir sous la voûte céleste. L'émotion, elle, est toujours la même ...


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