jeudi 22 décembre 2016

Noël et le solstice



Solstice d'hiver : les jours sont courts, il fait sombre. Mais voilà que tout bascule : c'en est terminé des nuits qui n'en finissent pas, le jour va à nouveau gagner du terrain.
Le solstice annonce un renouveau, un redémarrage. Avec l'hiver, c'est aussi la promesse de la renaissance de la nature, de l'espérance.
Et Noël en est la célébration.




"En effet Noël est un double moment — la fête de la lumière et la fête de l'espérance.
C'est le moment où les jours sont les plus courts, où la nuit gagne sur la lumière. C'est pour chacun de nous une épreuve profonde. Nous entrons en contact avec ce qui en nous s'affaiblit, s'obscurcit et doit s'effacer.
Et dans le même temps, cette épreuve est portée par une espérance profonde : la lumière va revenir." (Fabrice Midal)


C'est donc bien le moment du bilan avant ce retour de la lumière qui nourrira nos nouveaux projets et notre force de vie.
Les cadeaux que nous échangeons sont bien sûr aussi un renouvellement de l'affirmation de l'amour que nous portons à ceux que nous aimons. Il suffit souvent d'un mot pour que la lumière arrive.



Je vous souhaite donc un joyeux Noël, tout autant qu'un joyeux solstice !



dimanche 18 décembre 2016

L'année 2017

L'objectif de la conférence d'astrologie mondiale est de nous faire prendre du recul par rapport à toutes les informations qui nous parviennent à chaque instant du monde. Nous sommes pris dans de grands mouvements de l'inconscient collectif auxquels notre conscience n'a pas accès. Et  nous sommes des vagues, ballottées souvent inconsciemment sur cet océan. Sylvie Lafuente Sampietro nous explique qu'en y mettant la conscience, nous ne serons plus ballottés aveuglément et nous pourrons contribuer au bon déroulement de ces grands mouvements.


Jupiter

Je reprends ici très succinctement quelques moments importants de la conférence pour mettre l'accent sur la cohérence des cycles avec l'histoire que nous vivons. La conférence est beaucoup plus riche et mérite d'être écoutée. Sylvie Lafuente Sampietro est toujours très claire et son propos structuré est parfaitement compréhensible. Rappelons aussi que son travail est une synthèse de recherches depuis de nombreuses années dans le domaine de l'astrologie mondiale et que tout ce qu'elle nous présente est étayé par une technique astrologique très pointue. 

Saturne

Les planètes lentes qui sont étudiées en astrologie mondiale suivent des cycles dont chacun correspond à une révolution autour de la terre. Et puisqu'elles ne vont pas à la même vitesse, ces planètes forment entre elles, vu de la terre des angles dans le ciel qui évoluent au cours du temps. Ces cycles se répètent de la même manière et souvent l'étude des cycles précédents nous aide à comprendre ceux que nous vivons.
Les relations que les planètes entretiennent entre elles nous influencent et donnent des colorations aux moments que nous vivons. Il est très intéressant de suivre la traduction des cycles des planètes entre elles dans le monde mais aussi dans nos vies : c'est un autre objectif de la conférence d'astrologie mondiale, durant laquelle Sylvie Lafuente Sampietro reprend quelques cycles significatifs de l'année en nous indiquant le moment que nous traversons pour chacun. Nous obtenons ainsi une compréhension du monde avec le recul nécessaire pour remettre les événements dans un contexte de temps et d'espace.


Uranus

Cette année, elle a mis l'accent sur quatre cycles qui forment des angles  remarquables.

Tout d'abord, le cycle de Jupiter et Saturne : ce cycle concerne beaucoup l'Europe. Après une année 2016 durant laquelle une crise de conscience et de réorientation a secoué l'Europe, nous devrions avoir, à partir de mi-2017, un temps de recherche de solutions, de mise en place de construction.
Pour nous, individuellement, nous pouvons réfléchir à nos missions, à l'avenir que nous voulons construire. Nous sommes revenus en 2016 au cœur de nos projets individuels, et en 2017, nous pourrons chercher des solutions pour préparer l'avenir. Rappelons-nous : 2016 nous demandait de réfléchir et de nous réorienter, ce que nous constatons bien en cette fin d'année.

Jupiter et Pluton seront en tension en 2017. Ce cycle, lié à la montée du terrorisme, des pouvoirs dictatoriaux et ploutocratiques ( gouvernement par la richesse) et aux pouvoirs cachés, devrait nous demander de nous réorienter par rapport à l'amplification de la haine et à ces pouvoirs cachés. Nous devrions prendre de nouvelles formes pour les comprendre et mettre la conscience sur leurs enjeux. La question de la violence est latente et la lucidité sera importante pour mettre en place des projets construits en prenant en compte la réalité et l'histoire.

Pluton

Le cycle de Saturne avec Uranus va nous proposer une phase d'ouverture et de compréhension. L'intégration politique et sociale de la liberté individuelle et de la libre circulation des informations sont au cœur des sujets de ce cycle. Nous pouvons structurer de façon plus harmonieuse l'instabilité du monde. Ce moment, lié à la structure libérale, va tomber pendant les élections en France et aussi en Allemagne. Il nous faudra trouver des régulations, harmoniser les structures sociales.
Nous pourrons individuellement nous poser la question de notre vision de la société et voir vers quoi nous voulons aller. Il sera temps de développer un esprit cohérent pour sauvegarder notre éthique.

Le dernier cycle abordé concerne Neptune et Uranus. ce cycle a débuté en 1993 et dure 172 ans. Nous en sommes donc au début. Il marque l'instauration d'un nouvel ordre mondial qui doit être inventé. Une nouvelle dimension spirituelle et politique devrait s'installer. Le mot clé du moment actuel est l'émergence. Nous allons commencer à voir pointer de l'innovation. Mais c'est un moment très fragile car beaucoup de forces du cycle passé résistent et les forces de résistance sont à l’affût. Un nouveau monde émerge comme à chaque cycle de ces deux planètes. Ce temps est propice à de nouvelles visions idéologiques. 
C'est aussi un  temps fort pour notre civilisation avec la remise en cause du modèle patriarcal.

Neptune

Pour résumer notre année de façon très rapide, nous aurons en 2017 l'occasion de rechercher et de mettre en place des solutions pour l'avenir (en particulier pour l'Europe), de prendre du recul et de nous réorienter par rapport à la violence. Nous démarrerons une phase d'ouverture et de compréhension pour structurer de façon plus harmonieuse l'instabilité du monde et nous pourrons commencer à faire émerger de nouvelles solutions pour l'organisation mondiale, de nouvelles visions idéologiques. L'émergence de nouvelles visions pourrait donc bien être présente, mais surtout durant la deuxième partie de l'année. "Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde", cette phrase prononcée par Gandhi, sera donc vraiment d'actualité.

Je vous rappelle que Sylvie Lafuente Sampietro donnera à nouveau cette conférence le 7 janvier 2017 à Paris et que vous pouvez louer l'enregistrement de la conférence en étant membre de l'association Altaïr

dimanche 11 décembre 2016

Devenir meilleur

Nous reparlerons bientôt de la conférence d'astrologie mondiale de vendredi, qui nous a permis de prendre du recul. Car souvent, nous ne percevons pas la cohérence de ce monde connecté en permanence. Voici donc en attendant une histoire qui résonne comme un conte de Noël, racontée par Henri Gougaud. Avec des tableaux de Kandinsky, en écho à la belle exposition de ce peintre à Grenoble.



"Rabbi Melech était une merveille d'homme. Enfantin mais grand érudit, saint guérisseur sans le savoir, il n'avait d'or que sa parole et son cœur jamais épuisé. Il s'en fut un jour en visite dans un des bourgs polonais gelés l'hiver, pluvieux l'été, où la vie ne va qu'à grand-peine par les ruelles embourbées. Il fut pour tous comme un soleil, ranimant les regards éteints, réchauffant les âmes sans rêves et redressant les dos courbés sous des fardeaux décourageants. Jusqu'au soir il fit de son mieux. Au crépuscule, sur la place, il dit au revoir à ces gens, puis il grimpa dans sa voiture.
_ En route, cocher !
Il partit.



Or, comme il allait cahotant le long des maisons sans lumière, passant le nez dehors pour un dernier salut, que vit-il ?
Les hommes, les femmes, les enfants même du village qui trottinaient derrière lui. Quand ils virent sa vieille tête toute pâlotte à la portière ils agitèrent haut les mains, firent tournoyer leurs écharpes. Rabbi Melech s'en étonna.
_ Cocher, dit-il, où vont ces gens ? Les as-tu vus ? Ils nous poursuivent !
_ En effet, lui répondit l'autre du haut de son siège venteux. Ils s'en vont avec vous, rabbi, ils ne veulent plus vous quitter !
_ Allons, tu plaisantes, bonhomme !
_ Pas du tout, rabbi, pas du tout ! Ils désirent, à ce qu'ils m'ont dit, entendre encore vos paroles, devenir meilleurs qu'ils ne sont !
_ Devenir meilleur ? Belle idée. J'ai moi aussi cette espérance. Je vais donc trotter avec eux. Arrête, cocher, je descends !
Rabbi Melech mit pied à terre et se joignit aux villageois. La voiture s'en alla vide, elle devant et tous derrière, sur la plaine où tombait la nuit.



dimanche 4 décembre 2016

Combat spirituel



Reprenant quelques extraits d'une  l'émission "Les racines du ciel" consacrée à Jacqueline Kelen, j'ai trouvé ses propos sur le combat spirituel très éclairants sur le monde d'aujourd'hui et sur la spiritualité.

"Il me semble que de nos jours le combat spirituel est aussi un combat contre les puissances ténébreuses, qui ne sont pas des petits démons ni le diable aux pieds fourchus, mais des forces de désespoir, des forces de désertion, des forces d'inertie", nous dit-elle.




A quoi Leili Anvar lui répond :
"Cela me rappelle qu'en islam, on appelle le grand jihâd, la grande guerre sainte qui est le combat contre les passions, un combat de chevaliers de la foi contre eux-mêmes. Cela me fait penser aussi au poète mystique Kabîr, un nom qui signifie "le grand", qui a écrit au XVIe siècle et dont la vie se perd un peu dans la légende. Il était certainement d'une caste hindoue, shivaïste, mais s'est probablement converti à l'islam. Il tient en lui toute cette spiritualité mélangée de l'Inde, entre islam et courants hindouistes, qu'il vivait de manière pacifiée en combattant pour la tolérance :


Où est la nuit quand le soleil brille ?
S'il fait nuit, c'est que le soleil a retiré sa lumière.
Là où il y a connaissance, l'ignorance peut-elle demeurer ?
Et s'il y a ignorance, la connaissance doit périr.
S'il y a luxure, comment y aurait-il Amour ?
Où est l'Amour, il n'y a pas de luxure.
Saisis ton épée et vas à la bataille.
Combats, ô mon frère , tant que durera ta vie.

L'humanité partage ce sentiment que la spiritualité est un progrès, un travail et un combat de chaque jour pour essayer de s'améliorer, de se transcender, de se dépasser et de donner le meilleur de ce que l'être humain peut donner", nous dit encore Leili Anvar.




Et j'ai fait le lien avec des paroles de Frédéric Lenoir à propos d'Edgar Morin et son idée de patrie mondiale.
Edgar Morin cite la Marseillaise, et ses couplets peu connus. On y retrouve une aspiration universelle vers la liberté qui ne se réalise pas sans un combat long et un  travail de tous les instants.

La France que l'Europe admire
A conquis la liberté
Et chaque citoyen respire
Sous les lois de l'Egalité;
Un jour son image chérie
S'étendra sur tout l'univers.
Peuples, vous briserez vos fers
Et vous aurez une patrie !

La Marseillaise a une portée universaliste et la Patrie mentionnée ici rappelle la patrie mondiale dont parle Edgar Morin, qui se fera avec un esprit révolutionnaire, un esprit de liberté et d'égalité. La République française est depuis ses fondements marquée par cette aspiration universaliste et il serait complètement erroné de vouloir se replier sur soi au nom d'une "France éternelle" comme on l'entend souvent dans les discours d'extrême-droite. Ce serait tourner le dos à ce qu'est la tradition française qui aspire au contraire à ce qu'un certain modèle d'égalité et de fraternité se répande dans le monde entier et continue d'avoir une voix, une influence universelle.




Les deux combats se rejoignent, me semble-t-il, dans une haute idée de ce que nous pouvons être et de ce que nos idéaux communs peuvent porter.