dimanche 21 juin 2015

Les étoiles, un soir de juin



Une belle soirée nous attendait vendredi soir, en Chartreuse.
Bien  installés dans l'herbe, nous avons attendu l'arrivée de la nuit tout en pique-niquant tranquillement. Le soleil disparu, le ciel du couchant encore teinté de rose, nous avons repéré la lune et son clair de terre, magnifique au-dessus de l'horizon et tellement belle à travers les jumelles !
Et petit à petit, tandis que la nuit arrivait, les étoiles nous sont apparues. D'abord les planètes : Vénus si brillante et Jupiter, toutes deux dans le Lion. Et puis, de l'autre côté du ciel, Saturne s'est découverte dans le Scorpion. En nous laissant un doute au commencement : quand les étoiles sont isolées, pas facile de les reconnaître. Mais les constellations se sont montrées, de plus en plus nombreuses et nous avons pu nommer les étoiles en les repérant au-dessus de nous. Cette découverte progressive permet de les admirer une à une, en les découvrant petit à petit, avant que le ciel ne nous apparaisse couvert d'étoiles plus difficiles à distinguer les unes des autres.


Carte astrologique du ciel à 22h00 (le Soleil est sous l'horizon, la Lune, Jupiter et Vénus en Lion, Saturne en Scorpion bien visibles) 

Les apprentis astronomes comme les apprentis astrologues ont été comblés par cette observation guidée par Sylvie Lafuente Sampietro. Et les moments de silence montraient combien chacun était émerveillé par le spectacle offert. Le retour nous a ramenés progressivement à la lumière de la civilisation, avec l'impression d'être une belle communauté d'êtres humains ayant ensemble partagé la beauté de l'univers.

Et pour ceux d'entre vous qui n'ont pas eu la chance d'en être, voici un poème de John Milton qui retrace la création à la manière d'un poète... 



D'abord dans son orient se montra le glorieux flambeau,
Régent du jour; il investit tout l'horizon
De rayons étincelants, joyeux de courir
Vers son occident sur le grand chemin du ciel: le
Pâle crépuscule, et les Pléiades formaient des danses devant lui,
Répandant une bénigne influence. Moins éclatante,
Mais à l'opposite, Sur le même niveau dans l'ouest, la lune était suspendue ;
Miroir du soleil, elle en emprunte la lumière sur sa pleine face ;
Dans cet aspect, elle n'avait besoin
D'aucune autre lumière, et elle garda cette distance
Jusqu'à la nuit; alors elle brilla à son tour dans l'orient,
Sa révolution étant accomplie sur le grand axe des cieux: elle régna
Dans son divisible empire avec mille plus petites lumières,
Avec mille et mille étoiles ! elles apparurent alors
Semant de paillettes l'hémisphère qu'ornaient, pour la première fois,
Leurs luminaires radieux qui se couchèrent et se levèrent.
Le joyeux soir et le joyeux matin couronnèrent le quatrième jour.
   
John Milton, Paradis Perdu, chant VII





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