dimanche 19 octobre 2014

La comète



L'histoire de la comète de Halley est passionnante.
Les hommes avaient observé depuis très longtemps dans le ciel ces boules lumineuses avec leur chevelure qui ne semblaient pas , comme le reste des étoiles, obéir à des règles d'apparition prévisibles. Ils en avaient généralement très peur et elles étaient censées annoncer de grandes catastrophes.
Mais les scientifiques se sont penchés sur leur cas et Halley en 1705 a pu montrer que cette comète qui avait été vue dans le ciel en 1682 revenait régulièrement et qu'on pourrait la voir à nouveau en 1758. Il ne fut pas cru et ne put vérifier sa prévision. Mais plus tard ses calculs furent repris et précisés et la comète apparut bien à nouveau en 1759 , lui donnant raison. Ainsi fut expliqué le mystère de ces corps célestes que sont les comètes. Cette comète-ci prit le nom de son "découvreur " : Halley.

La comète est une boule de glace et de poussières qui tourne autour du soleil ( en 76 ans pour celle de Halley) selon une orbite elliptique. En passant près du soleil qui la réchauffe elle acquière une chevelure et une queue de gaz très spectaculaires. Les scientifiques pensent maintenant que les briques élémentaires ayant servi à créer la vie pourraient exister déjà dans ces comètes arrivées des confins du système solaire il y a bien longtemps. Elles pourraient donc nous aider à comprendre les débuts de la vie sur terre.
Le prochain passage de la comète de Halley dans notre ciel est prévu en 2061.


Le passage de la comète de Halley en 1066 décrit dans la tapisserie de Bayeux


La découverte de Halley fut immortalisée par Victor Hugo dans ce poème de la légende des siècles :

La comète 

Il avait dit : - Tel jour cet astre reviendra. –
...
Il mourut.
L’ombre est vaste et l’on n’en parla plus
... On oublia le nom,
L’homme, tout ; ce rêveur digne du cabanon,
Ces calculs poursuivant, dans leur vagabondage
Des astres qui n'ont point d'orbite et n'ont point d'âge,
Ces Soleils à travers les chiffres aperçus ;
Et la ronce se mit à pousser là-dessus. ...
On vivait. ...
Et depuis bien longtemps personne ne pensait
Au pauvre vieux rêveur enseveli sous l'herbe.
Soudain, un soir, on vit la nuit noire et superbe, ...
Blêmir confusément, puis blanchir, et c'était
Dans l'année annoncée et prédite, et la cime
Des monts eut un reflet étrange de l'abîme
Comme lorsqu'un flambeau rôde derrière un mur,
Et la blancheur devint lumière, et dans l'azur
La clarté devint pourpre, et l'on vit poindre, éclore,
Et croître on ne sait quelle inexprimable aurore
Qui se mit à monter dans le haut firmament
Par degrés et sans hâte et formidablement ; ...
Et soudain, comme un spectre entre en une maison,
Apparut, par-dessus le farouche horizon,
Une flamme emplissant des millions de lieues,
Monstrueuse lueur des immensités bleues,
Splendide au fond du ciel brusquement éclairci ;
Et l'astre effrayant dit aux hommes : « Me voici ! »

Victor Hugo,   La légende des siècles.



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