vendredi 6 décembre 2013

L'ange enfant

 Ce texte, entendu dans l'émission Les racines de ciel, m'a particulièrement émue. Il est extrait d'un livre de Rabindranath Tagore : La jeune lune, qui contient entre autres un certain nombre de textes sur l'enfant.
Le commentaire lors de l'émission, nous rappelait comment l'enfant est le témoignage de la meilleure part de nous-mêmes et comment toute éducation devrait développer le germe sacré qui est en chaque enfant.




L'ange-enfant
"Ils poussent des clameurs et combattent, ils doutent et désespèrent,
il n'y a point de fin à leurs querelles.
Que ta vie, mon enfant, apparaisse au milieu d'eux comme la flamme
d'une lumière intense et pure et que, ravis, ils se taisent.
Ils sont cruels, avides et pleins d'envie,
leurs paroles sont comme des poignards cachés altérés de sang.
Va vers ces cœurs tourmentés, tiens-toi au milieu d'eux, mon enfant,
que ton regard serein s'abaisse sur eux comme l'appel miséricordieux
des soirs descend sur le jour et met fin à ses luttes.
Qu'ils voient ton visage, mon enfant,
et qu'ainsi ils comprennent le sens de toutes choses.
Qu'ils t'aiment et qu'ainsi ils s'aiment l'un l'autre.
Viens prendre la place qui t'attend dans l'infini des choses, mon enfant.
A l'aurore, ouvre ton cœur et élève-le comme une fleur qui s'épanouit;
au coucher du soleil, incline la tête, et dans le silence, achève le jour et son adoration."




Et en voici un autre, qui me fait penser à cette phrase de Khalil Gibran dans "Le prophète": 
                                     "Vos enfants ne sont pas vos enfants.
                                     Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
                                     Ils viennent à travers vous mais non de vous."








Bénédiction

Bénis cette âme blanche qui a conquis pour la terre le baiser du ciel, bénis ce tendre cœur !
Il aime la lumière du soleil, il aime à contempler le visage de sa mère.
Il n’a pas appris à mépriser la poussière et à convoiter l’or.
Serre-le contre ton cœur et bénis-le.

Il est venu dans ce pays aux cent carrefours.

Mais comment se fait-il que, dans la foule, il t’ait choisi entre tous et qu’arrivé devant ta porte, il t’ait demandé la route par un muet serrement de main ?

Rabindranath Tagore (La jeune lune)


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